28 mars 2006

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Il tourna les clefs dans la serrure et rentra dans la pénombre. Un calme absolu régnait dans la maison. Il alluma la lumière passa dans le salon qu’il venait à peine d’acheter, peut être pour effacer les effluves du passé ou encore pour commencer une autre vie. Une journée ordinaire. Fatigante. Toujours ce silence qui devenait de plus en plus accablant.
Elle, elle est partie pour une autre vie il y a de cela plus de 6 ans. Il vivait encore avec son souvenir et ce silence. Vers 9h, son père se ramena à la maison, comme il prenait plaisir à le faire parfois. Ils ont passé l’après-midi ensemble à gérer le café, leur projet commun. Il ramenait le dîner car sa maman a insisté pour qu’il le lui ramène et puis elle n’aime pas que son aîné soit seul malgré ses 44 ans. Comme d’habitude ils se sont taquinés, chamaillés et ri. Ils ont dîné. Décidément, rien ne pouvait remplacer la bonne cuisine de sa mère avait-il pensé.
Ils étaient tous les deux fatigués, ils ont fumé et puis chacun au lit, ils se sont chamaillés pour savoir qui va éteindre la télé, ils ont rigolé et puis c’était lui qui a couvert son père et éteint la télé.
Il s’est allongé sur son lit, dans sa nouvelle chambre à coucher qu’il a acheté avec le salon. Mais il n’a pas pu s’endormir. Trop fatigué, trop las. Il est parti se coucher sur le canapé à coté de son père. Enfin le sommeil. Et toujours ce silence.
Vers 1h du matin, le père a entendu un ronflement inhabituel, son fils ne ronflait pas normalement et puis un pincement au cœur. Il a sauté du lit. S’est approché de son fils. A tenté de le réveiller, de lui arracher un dernier mot, un dernier soupir, un dernier souffle, un dernier espoir. En vain.
A quelques kilomètres de là, le téléphone sonne. A cette heure là ce n’est jamais pour annoncer une bonne nouvelle. La foudre s’est abattue sur les membres de la famille. Comme d’habitude, la mort a été trop rapide, imprévisible et a gagné la bataille.

Cela aurait pu être un fait divers lu dans un journal de la place, avec la photo du jeune homme à gauche et une interview d’un membre de la famille qui avait encore le courage de parler.

Lorsque la mort est là, on ne sait plus quoi dire, quoi faire et quoi sentir. Un vide total. La tête qui tourne. Les idées qui s’entremêlent. L’incompréhension. La rage. Le courage. La faiblesse. La croyance. Le blasphème. La haine. L’envie de parler et de ne rien dire. Le besoin de silence et de solitude. Rien ne va plus. Rien ne va plus.


Adieu cousin. Avec toute mon affection.

15 mars 2006

hello everybody!!!

merci à tous ceux qui ont remarqué l'absence de mon blog et à qui j'ai manqué:-)))))))

je reviens bientot, j'ai plein de trucs à raconter et puis la revanche (pour ceux qui sont au courant) est entrain de se préparer:p)

08 mars 2006


bon c'est la journée internationale de la femme ce qui revient à dire que le reste de l'année ce sont les journées internationales de l'homme (génial les femmes toujours aussi mal barrées).
qu'est ce que ça veut dire "internationale"? qu'on reconnait que mondialement il y a un etre particulier dit: femme. ?????? bon, les femmes ont de quoi se réjouir alors.

p.... on devrait arreter ce genre de fetes et passer à autre chose. c'est bien selon certains d'avoir ce genre de fete pour se rappeler de je ne sais quelle date historique (oui, grande gueule et inculte), pour faire une mise au point sur la situation des femmes et se rejouir de la parité en politique, économie et je ne sais quoi d'autres: encore une fois les femmes sont mal barrées on ne reconnait pas leur mérite mais il faut les statistiques pour la prochaine année soient conformes aux prévisions et aux décisions des supérieurs.

bon voilà c'était juste pour souhaiter à toutes les femmes une bonne fete comme meme.

07 mars 2006

Que dois-je lui dire?

















Comment communiquer avec des adolescents qui ont 17 ans (plus et moins) ?

La question posait de cette manière laisse croire que ce sont des E.T qui ont besoin d’un langage spécifique et de tout un arsenal de mots de notions en psychologie, comme si ce sont des êtres bizarres qui n’ont qu’une seule envie vous frapper, vous balancer des gros mots à la figure et faire l’école buissonnière.
Mais souvent ce sont des êtres adorables et qui ne demandent pas autre chose que de comprendre leur monde et celui de ceux qui sont plus âgés. D’avoir des réponses à des questions qui commencent à remplir leurs têtes. Tout comme nous à leur age.
Qu’est ce qu’on doit leur dire dans ces cas, nous les adultes ( ?!) ?
Mon souci est de savoir comment je pourrai transmettre à ma petite sœur (pas si petite que ça d’ailleurs) le peu que j’ai appris de la vie pour qu’elle ne fasse pas les mêmes bêtises peut être ou pour qu’elle ne passe pas à côté de moments dont elle pourrait plus profiter ?
Jouer la carte de la sœur super sévère (c’est bon elle a déjà un autre exemple à la maison, il ne faut pas en rajouter), la sœur parfaite (elle sait que je le suis ;-), la sœur super ouverte d’esprit avec qui elle peut parler de tout (j’aimerai bien mais parfois c’est moi qui n’arrive pas à trouver les bons conseils à lui dire).
Dois-je lui dire que la vie est belle et que tout va bien sur terre ? Elle n’est pas si dupe comme même et puis quelle figure j’aurai quand elle découvrira que c’est une supercherie et que je lui ai menti alors que la base de notre complicité est la sincérité.
Dois-je lui parler des choses essentielles de la vie selon moi ?
La famille : quoiqu’ils fassent quoiqu’ils disent, un seul mot d’ordre : tolérance, pardon.
Les amies : le plus beau cadeau qu’on peut s’offrir, la plus belle réussite qu’on peut avoir, c’est précieux, c’est vrai et le temps ne fait que renforcer ce lien malgré la vie et les distances.
L’amour : ça n’a pas d’age et la seule limite qu’on peut s’imposer c’est l’autocensure, ça arrive une fois, deux fois, trois fois, tout le temps.
Comment lui dire que les relations humaines sont très compliquées, qu’il n’y a pas de potion magique ?
Faut- il que la raison prenne toujours le dessus ? Faut il que les sentiments guident ses choix ? Et si c’est les deux, quel dosage privilégier ?
Dois-je lui dire que les rêves permettent de soulager quand la réalité est trop dure ? Ou bien lui dire qu’à cause des rêves on passe sa vie à poursuivre des chimères ?
Dois-je lui dire que c’est plus important dans la vie de vivre le moment présent et de ne pas penser à l’avenir ? Ou dois-je lui dire qu’il faut tout faire pour planifier son avenir, que ça doit être son unique priorité ?
Dois-je lui parler de religion ? Comment ?comme je la conçois ou comme on doit la concevoir ?
Dois-je lui parler des principes qu’il faut avoir ? Mais lesquels les miens, ceux que j’ai, ceux que je voudrai avoir, ceux que j’ai laissé tomber en cours de route ?
Dois je lui parler à demi-mot ou à mots ouverts ?
Dois-je lui dire que jeune et jolie spécial sexe n’est peut être pas toujours la bonne école ?
C’es difficile de parler dans ces cas, je l’ai vu grandir, elle m’a vu vieillir, nous nous aimons et nous nous disputons, elle est toujours là quand j’ai besoin d’elle malgré son jeune age et je ne sais pas si je suis la sœur qu’elle voudrait vraiment avoir.
Est-ce vraiment le moment pour lui dire tout ça ? Ou est ce que c’est trop tard ou trop tôt ?
Dois-je lui dire que ce que je veux c’est juste qu’elle ne regrette rien, qu’elle se brise le cœur le moins possible, qu’elle réussisse ce qu’elle veut faire (envers et contre tous), qu’elle sache ce qu’elle veut. Et puis surtout lui faire comprendre que quoiqu’il advienne je serai là pour la prendre dans mes bras, lui dire qu’elle a eu tort ou raison, mais que c’est la vie et que ça passera.