14 octobre 2007

Je me comprends

Au détour d'une conversation, j'ai retrouvé des mots perdus, des paroles rêvés et toujours un monde ailleurs pour retrouver à la fin cette chanson de Brassens.

Les passantes


Je veux dédier ce poème,
A toutes les femmes qu'on aime,
Pendant quelques instants secrets,
A celles qu'on connaît à peine,
Qu'un destin différent entraîne,
Et qu'on ne retrouve jamais.

A celles qu'on voit apparaître,
Une seconde à sa fenêtre,
Et qui, presque, s'évanouit,
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui.

A la compagne de voyage,
Dont les yeux, charmant paysage,
Font paraître court le chemin;
Qu'on est seul peut-être à comprendre,
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main.

A celles qui sont déjà prises,
Et qui, vivant des heures grises,
Près d'un être trop différent,
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant.

Chères images aperçues,
Espérances d'un jour déçues,
Vous serez dans l'oubli demain;
Pour peu que le bonheur survienne,
Il est rare qu'on se souvienne,
Des épisodes du chemin.

Mais si l'on à manqué sa vie,
On songe; avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus,
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre,
Aux cœurs qui doivent vous attendre,
Aux yeux qu'on n'a jamais revus.

Alors, aux soirs de lassitude,
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir,
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir.

6 commentaires:

h et m a dit…

et la version "les passants" (sans E) ça existe?? :pp
trop belle chanson de brassens :))
tiens, y a un poème de Baudelaire du même style (que j'adore aussi :))

A une passante
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

surtout vers la fin: O toi que j'eusse aimé! trop beau :))

Skydancer a dit…

Asma3?!!
3ejbek barcha?! :p

Anonyme a dit…

Très belle chanson... Merci de l'avoir partagée !..

Anonyme a dit…

merci d'avoir pensez,
mais franchement : le bonheur ca se mérite, il faut oser
et on fait que récoltez ces mauvais choix
tout est prévisible des le debut, le chemin du bonheur n'est si facile que ca , ceux qui choisissent la facilité n'ont a avoir des remord

marou a dit…

Moi j'ai rien compris, t'avais un ticket hier?

Anonyme a dit…

Ce mmet-up sera-t-il fructueux pour quelques uns?