27 mars 2008

Juste envie de parler

En rentrant du boulot hier soir. Je m'apprêtais à traverser la rue. A avoir les gestes de tous les jours: appeler certaines personnes, mettre mon lecteur mp3, me diriger vers la station de bus. Juste devant moi à l'angle de la rue, un homme, la quarantaine, s'écroule. J'ai eu la frayeur de ma vie. Personne ne s'est arrêtée. Il avait le bras qui tremblait. J'ai cru qu'il était ivre. Mais ce n'était pas du tout le cas. Je me suis retournée vers lui. Lui demander s'il voulait de l'aide. Il m'a pris la main. Une poignée douce et chaleureuse. Il s'est adossé au mur. Ses lèvres tremblaient. Un regard triste. Très triste. Je lui ai demandé s'il voulait boire quelque chose ou manger. Il voulait juste parler. C'est tout ce qu'il m'a demandé. Parler. De son fils qu'il n'a pas vu depuis un an et qui lui manque. De toutes les nuits qu'il passe à marcher pour ne pas tomber pour ne pas crever. Il voulait juste parler. Juste parler.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

aie!!!
juste parler.. qui nous écoute aujourd'hui?? qui se soucie de nos problèmes?? il est chanceux que tu te sois arretée pour lui...

Anonyme a dit…

:)

岳诗娜 a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Aychu a dit…

Moi je dirais qu'il voulait surtout qu'on l'écoute, qu'il parle, certes, mais surtout que quelqu'un soit là pour l'écouter, lire sur son visage une compassion, une émotion, une incompréhension, un doute, un chagrin, une grimace de soutien, voir des yeux, qui bouge, qui se mouillent un peu sous l'émotion du récit peut être ? Voir des sourcils qui se foncent constituant avec le reste du visage une grimace, véhiculant ainsi une émotion.
La plupart des gens qui voient des SDF ou autres dans la rue les prennent de haut, alors que dans le lot, y'en a qui on trouvé refuge dans la rue aprés avoir eu des carrières des plus brillantes. Certains incidents nous rendent vulnérables, et la chute n'est un grand chemin infernal et interminable.
Dans une ère qui privéligie la communication, on n'a jamais autant peu communiqué.
Notre existence désormais n'est qu'une course intérminable vers la réussite sociale, vers l'argent, vers le matérialisme à outrance, en somme une course à l'individualisme ..
Plus personne n'est là pour écouter les autres ... et on se noie dans le silence et l'indifférence ...

Joli récit, un peu d'altruisme dans ce monde ne fait pas de mal !
:)

Ness a dit…

Les gens ont de plus en plus peur de l'autre, et ils ont pris l'habitude de calculer tous leurs gestes et faits, l'aide spontannée ne rapporte rien donc à quoi bon aider ?
Les parents et la société nous ont éduqués comme ça, le truc est d'essayer de na pas terre son humain. Mais pour certains ça relève du surnaturel.

cactussa a dit…

encore une histoire de qq parmis nous qui est seul!!!

kattoussa^^ a dit…

c'est si triiiiiiste :(