le plaisir de lire

J’ai remarqué dernièrement que sur mon blog je parlai de tout et de rien (plutôt de rien que de tout d’ailleurs) mais je ne parlai pas de l’activité principale de ma vie : la lecture (quitte à décevoir certains, je passe aux aveux).

Donc, ce que j’adore faire en fait c’est lire toutes sortes de livres qui me tombent sous la main (avec le temps « toutes sortes » se limitent à certaines catégories), je pars du dicton qui dit : il n’y a pas de mauvais livres mais de mauvais lecteurs. Ne voulant pas considérer que je fais partie des mauvais lecteurs, j’essaye souvent de chercher le meilleur dans un livre quitte à me torturer (mais bon certaines lectures sont si pénibles que la seule évocation de l’auteur me donne la nausée, je ne peux surtout pas lire du houelbecq par exemple).

Ce qui étonnent certaines amies à moi, ce sont mes lectures parallèles, c'est-à-dire je peux commencer trois livres au même temps. Je mets en quelque sorte les auteurs en compétition : qui réussira à m’attirer le plus pour que je lise son livre (je sais qu’ils s’en fichent royalement et qu’ils ont déjà publié et vendu leurs livres mais ça m’amuse).

Je considère qu’on a toujours le temps pour lire :

- Dans le train (même debout, enfin si c’est le TGM seulement),
- En attendant au bureau de poste (surtout quand tu as le numéro 50 et que le compteur affiche 755 et la série s’arrête à 999 pour repartir à 0),
- En cours (c’est bizarre mais ça me permettait de me concentrer pour le cours d’après si le premier cours est ennuyeux),
- Bien sur avant de dormir (j’ai beau être fatiguée souvent il me faut mes dix minutes de lectures sinon j’ai du mal à dormir ce qui me donne mal à la tête après, ce que je considère comme sensation très désagréable),
- À la plage (eh oui ! certains seront déçus mais j’aime pas vraiment la mer et la plage alors en été si j’y vais ce n’est certainement pas pour rôtir des deux côtés mais pour lire).
- En prenant mon bain (c’est tout un art, amateur de douches : s’abstenir ; débutants : choisir un livre qui vous appartient car il risque d’y avoir des dégâts ; astuce : pour éviter d’avoir des gouttes d’eau plein les pages que vous lisez en faisant couler l’eau, qui a fini par refroidir, utilisez plutôt le jet d’eau que le robinet pour remplir votre bain)
- Pendant la révision. Je me fais du chantage (c’est très dur, il faut essayer de le faire surtout quand vous êtes très têtu et contradictoire) : si tu lis un chapitre tu peux lire ton livre (du coup je passe une heure à réviser et 3 heures à lire mon bouquin). Ça dérape parfois entre moi et moi : tant pis j’ai pas envie de réviser et je vais lire mon bouquin. Ma conscience et mon côté studieux cèdent car : qui peut me résister ?

- Devant la télé (c’est surtout quand tu as un travail à faire et que tu joues à la paresseuse, alors tu te mets devant la télé, mais pour te donner bonne conscience et pour que ton sentiment d’utilité soit un peu rehaussé, tu lis ton bouquin, bien que je ne dépasse pas vraiment une page dans ces cas).

Je ne lis pas pour dire que j’ai lu tel bouquin ou tel autre ( d’ailleurs je suis amnésique donc je ne me rappelle pas de tous les livres que j’ai lu mais de ceux qui m’ont vraiment marqué, j’ai une mémoire très sélective) mais pour le plaisir de me plonger dans une autre vie, vivre avec d’autres personnages, découvrir des modes de vie des personnes des histoires si différents, rire, réfléchir, se projeter dans l’avenir, voyager, croire, espérer et partager.

Pour moi c’est un plaisir inégalable que celui d’avoir un bon livre (selon mes propres critères évidemment) entre les mains, c’est un plaisir toujours renouvelé car il y a tellement de livres à découvrir.
Et tout moyen est bon pour en avoir surtout que la plupart de mes amis partagent cette passion (eh oui ! j’avoue que c’est par intérêt que nous sommes amis :p)) alors on se recommande certains livres à lire, nos coups de cœur, la liste noire etc..

C’est tout un monde qui a fait et qui fait encore ce que je suis même si certaines personnes (bizarrement des garçons !!!) considèrent que ce monde me plonge dans une utopie qui fait que ma perception de la réalité devient biaisée (idéaliste quoi !).

Toutefois le pouvoir des mots peut être thérapeutique : un livre peut me faire passer d’un état de spleen à un état d’allégresse (et vice versa). L’évasion à travers les mots peut parfois donner des maux (surtout si le retour à la réalité est brusque). Mais cela reste un vrai bonheur.