03 mars 2008

L'ami étranger

... Mais je sais aussi que tout homme est capable de frapper à certains moments, dans certaines situations qui l'embarrassent et l'énervent. Ils seront capables face à d'autres hommes de se retenir, mais pas face à des femmes et à des enfants. Ce n'est pas notre faiblesse qui les détermine, ce n'est pas la manifestation de la puissance du plus fort devant le plus désarmé. ça n'expliquerait pas leur discipline devant leurs semblables. j'ai vu des hommes à qui d'autres hommes avaient fait du mal. Des paroles les ont mortellement blessés, et ils restent assis sur leur chaise et sourient. Ils s'efforcent de garder bonne contenance. Ils parlent fort ou plus bas. Ils restent polis ou deviennent culottés. Mais ils ne frappent pas. Ils sont entre pairs. Ils n'utilisent pas pour se battre ce geste négligemment méprisant par lequel on punit un animal ou par lequel on le fait avancer. Mais quand pour s'expliquer, ils en viennent aux coups, ils conservent le fair-play avec lequel on traite son semblable. On ne frappe pas quand l'autre est prêt à frapper. La mise en place d'un cérémonial. Un duel avec témoins intériorisés. Des souverains dans un combat d'honneur.

On frappe la femme comme on frappe un chien, en passant, distraitement. De nécessaires mesures éducatives qui profitent à celui qui est battu. L'étreinte peut suivre immédiatement les coups. En fin de compte, ce n'est pas de la haine, mais une remise en ordre.

Le sentiment qui porte les hommes à battres une femme est un sentiment qu'on leur a inculqué pendant des siècles, un sentiment presque inné d'une supériorité. Il y a toujours pour l'homme le plus cultiv", le plus ouvert, un instant où il céde à la pulsion de sa supériorité. Ils en sont ensuite eux mêmes effrayés. Etonnés par un acte qui concorde si peu avec leurs "véritables" attitudes. Habituellement, ils s'excusent tout de suite. Ils sont rongés de remords et font une auto-analyse qui leur semble une explication suffisante...Le rapace apprivoisé qui, tout à coup, déchiquette sa bien-aimée sans qu'on s'y attende et qu'on puisse expliquer pourquoi. Ils se sentent, pour le moins inconsciemment, supérieurs à nous, et les coups qu'ils donnent, pour autant qu'ils leur font peur, ont une valeur éducative, constituent un acte de divine pédagogie. Intellectuellement parlant, ils sont aptes et prêts à considérer la femme comme leur égale, leur semblable.
Au plus profond d'eux-mêmes les domine, sans qu'ils se l'avouent, le sentiment masculin de leur propre valeur, un mélange de complexes et d'orgueil.

7 commentaires:

岳诗娜 a dit…

Shiiiiiit, peut-on seulement croire à un monde meilleur??
G une angine lol :)) et j'écoute Mc :))

Anonyme a dit…

Le rapport de force s'établit avec les personnes auquel on est lié . Avec les autres c'est différent, on ne frappe que lorque l'on est insulté pour sauver son honneur, sinon on boycotte la personne en l'évitant .
Dans le rapport homme femme et ceci n'a rien a voir avec le fait que cela soit inculqué depuis des siècles, l'homme exerce son droit de commandement pour signaler qu'il est le maitre et qu'il ne tolère pas qu'on s'oppose à sa supprématie . Mais dans tout les cas, dans ce rapport conflictuel ce n'est pas lui qui l'emporte, la réponse de la femme beaucoup plus réfléchis et actionnée à froid, a beaucoup plus d'impacte que celle de l'homme qui pense avoir remis les choses en place et retrouver sa place de chef .

岳诗娜 a dit…

@boxeur: qu'il ait plus d'impact ou pas...l'acte de la femme tel que tu le décris ne change pas le monde... de mm que le droit de commandement, d'exerce différemment, si g bien compris ce qu'on ma inculqué ds les T.O :)
@ex-blonde: Allez...le bon côté du thème chérie, on est tjs célibataires :))

Anonyme a dit…

« Le sentiment qui porte les hommes à battre une femme est un sentiment qu'on leur a inculqué pendant des siècles, un sentiment presque inné d'une supériorité. »
C’est le genre de réflexion qui me font bondir et me dresse presque les cheveux sur la tête, est de légitimer ‘anthropologiquement’ cette violence…
Il fut un temps où certaines organisations sont dites matriarcales, où les femmes choisissaient avec qui elles voulaient des enfants, qui faisaient-elles entrer sous leur toit, congédiaient ceux qui les répugnaient…Ces sociétés étaient connues pour être celles où les rapports femmes-hommes étaient les plus égaux…
Allez un sourire à la fin de la part d'un homme :))

Anonyme a dit…

Cette société matriarcales existe encore dans une province de chine .
Ce sont les femmes qui choisissent le mari et qui commande dans le couple et qui donne quand il le faut des coups au mari pour qu'il lui obéisse . Elle vont se taper quand ça leur prends celui qui les intéresse, tout en étant marié, c'est un peu la socitét opposée à la nôtre en tunisie .
C'est bien ça, en plus j'aime bien recveoir des coups surtout d'une femme . Ca doit être vachement excitant ça surtout qu'après elle t'entraîne dans le lit pous se faire pardonner et elle te drague dans la rue pour coucher . Ben ça doit être bien ça de se retrouver dans la peau de la victime consentante .

岳诗娜 a dit…

@boxeur: Billéhi parle pas des chinois comme ça...je les cottoie depuis 2 ans et demi...j'ai vecu avec 3 mois...et je peux te dire que le respect, c'est la base des relations conjugales...Donc amane, mélange pas les choses ...par respect à la dispora chinoise!!!

Anonyme a dit…

Ti chbik ya 娜岳诗 ?
C'est vrai rahou elle existe vraiment cette société matriarcale dans une province chinoise .
Ou anti mnin ta3rafhom les chinois ?
T'es chinoise toi aussi ?
Nmout 3al chnewa mais bon pas pour une socièté matriarcale quand même, enfin juste pour le fun mas c'est tout, faut pas que ça perdure .
Mais c'est sûr que ça dépends de la chinoise en question .
TU ressembles peut-être à une chinoise comme l'actrice du film qui est pas mal .
Ce qu'il y a de bien avec les chinois, c'est qu'il leur en faut pour grossir vu leur activité physique intense et la frugalité de leur repas .
C'est quand même mieux que la gélatine, mais ça ne doit pas être facile pour se réchauffer durant les longues nuits d'hiver .